Le tribunal correctionnel de Nouméa a prononcé une peine de deux ans de prison ferme à l’encontre d’un sans domicile fixe qui a sauvagement agressé un autre « un compagnon de galère », dimanche dernier.
Il porte une balafre de quatorze centimètres, de la pommette jusqu’à l’oreille. Le visage tailladé, il a échappé au pire. Une hospitalisation en urgence au Médipôle et pas moins de 28 points de suture au visage ont été nécessaires. Sans compter les multiples hématomes, la fracture d’une phalange et les plaies sanguinolentes sur les mains dont il souffre. « Je vous fais passer les photos qui montrent l’ampleur des lésions », prévient la présidente à ses assesseurs en leur tendant un dossier. Au tribunal correctionnel de Nouméa, un sans domicile fixe âgé de 58 ans a comparu pour une agression d’une extrême violence qu’il a commise sur un autre sans-abri, dimanche dernier, à Nouméa.
Peu avant 6 heures du matin, le quinquagénaire, qui ruminait une certaine colère depuis quelques jours, a décidé de « donner une leçon » à un ami avec qui il partage les « galères » de la rue. Il s’est alors muni de son sabre d’abattis et lui a asséné au moins six coups sur le visage et le corps de la victime qui n’a rien pu faire pour se défendre. « Je l’ai fouetté avec le sabre. Je lui ai dit que j’allais le découper. J’ai visé la tête. J’ai donné des gestes rapides et puissants. Je cherchais à le blesser, pas à le tuer », exprime-t-il devant la juridiction, quelque peu désarçonnée par autant de franchise.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche