Avant de quitter la Calédonie, le ministre des Outre-mer a fait un point d’étape. Baskets, jean, chemise, Manuel Valls s’est montré moins tendu qu’à son arrivée huit jours plus tôt. Toujours aussi déterminé, il se veut confiant pour la suite, se gardant toutefois de crier victoire.
On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Alors, avant que les journalistes, une dizaine, alignés face à lui samedi en fin de journée à la résidence du Haut-commissaire, n’aient le temps de le faire, le ministre pose lui-même la question, puis y répond. Le sujet, évidemment : la possibilité d’un futur accord global (politique, institutionnel, économique, sociétal, etc.). « Ce sera facile ? Non, mais » pour le moment « il ne s’agit pas d’être optimiste ou pessimiste, mais de créer les conditions » d’une réussite. « Tant que tout le monde est autour de la table, je considère qu’on doit pouvoir en tirer profit », relève-t-il, pragmatique.
« L’objectif ici à Nouméa, c’était que les uns et les autres se parlent, nous parlent. Et au bout de cette semaine, on peut considérer que cette étape a été franchie. Ça n’est qu’une étape, nous le savions, nous ne sommes pas venus ici pour trouver » immédiatement « un accord, un compromis politique, mais pour créer les conditions de cette confiance », explique Manuel Valls, notant que « c’était loin d’être évident ». Nombreux sont les dossiers ayant été abordés: « compétences régaliennes, fiscalité, relations internationales, corps électoral… » Il s’agit de « commencer à dénouer progressivement le nœud gordien calédonien». Y aller doucement, avec doigté, est recommandé car si « on le tranche » ce nœud, dit le ministre, «alors à ce moment-là on sait ce qu’il se passe, l’histoire de la Nouvelle-Calédonie de ces cinquante dernières années en est l’illustration ».
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Anthony Fillet