Philippe Blaise, le premier vice-président de la province Sud s’est vu traîner en justice par l’Union calédonienne pour des propos, jugés diffamatoires par les principaux intéressés, tenus chez nos confrères de RRB en octobre 2024.
La plainte a été déposée par le président de l’Union calédonienne de l’époque, en l’occurrence Daniel Goa et par « quatre personnes se revendiquant de la CCAT suite à mes propos qualifiant la CCAT de “nazis à peau noire” », explique Philippe Blaise. Et de poursuivre : « Chacun notera qu’alors que mes propos ont visé la CCAT, qui est une organisation sans existence légale, c’est l’UC qui se porte partie civile et revendique de fait les actions de la CCAT. »
Evoquant sa convocation au tribunal prévue en septembre prochain, Philippe Blaise estime que « cette affaire permettra de mettre en évidence la responsabilité morale des uns et des autres, par les appels à la haine ou un silence complice dans ce qui s’est passé le 13 mai ». Quant aux suites judiciaires éventuelles, Philippe Blaise explique qu’à ce jour, ne faire « l’objet d’aucune poursuite pénale, puisque les plaignants ont directement saisi le tribunal auquel il appartiendra de se prononcer concernant la licéité de mes propos ».
Des propos assumés
Dans ces conditions, l’élu provincial se dit totalement serein. « Ayant été témoin des violences de la CCAT, moi-même victime de menaces, à titre personnel et sur ma famille, souligne-t-il, je suis serein quant à la suite de cette affaire qui permettra de mettre en évidence l’insincérité de la plainte et de rappeler les multiples appels à la violence des cadres de l’UC lors de prises de parole officielles, qui ont placé le débat à ce niveau et les outrances verbales des plaignants eux-mêmes. » Des propos qu’il assume d’ailleurs pleinement, quatre mois après les avoir prononcés : « Je considère qu’il est de mon devoir d’élu d’être la voix de toutes ces victimes et d’avoir dit ce qu’elles pensaient, quelle que soit l’issue de cette plainte de nature politique portée par des organisations dont les membres font eux-mêmes l’objet de poursuites et d’enquêtes. »
Nicolas Vignoles