Une opération « ville morte » est programmée ce mercredi, sur une île où l’insécurité grandit.
C’est une décision d’importance, prise en réaction « aux récents actes de vandalisme, de dégradations de bâtiments publics et de vols sur notre île : une réunion s’est tenue » lundi 10 février « avec les commerçants, les banques, l’OPT, l’aire coutumière de Nengone et la gendarmerie, en présence de plusieurs élus et de moi-même », écrit la maire de Maré, Maryline Sinewami, dans un communiqué daté du lendemain, mardi dernier. « Ces événements, qui se sont multipliés en peu de temps, sont inacceptables. Nous ne pouvons pas rester spectateurs. Il est temps d’agir ensemble, avec force et détermination. » Ainsi, « nous avons décidé d’organiser une journée d’action collective », nommée « Nengone Île Morte » : elle est programmée demain, mercredi 19 février. « Ce jour-là, tous les établissements et commerces fermeront leurs portes pour marquer notre engagement contre ces actes qui fragilisent notre communauté », souligne l’élue, en fonction depuis 2020.
« Un moment fort »
La population, mais aussi entre autres les « responsables d’églises » et les « services de l’État », sont invités à participer à « un rassemblement au dock de la mairie à Tadine afin d’échanger, partager nos préoccupations et affirmer ensemble notre volonté de protéger notre île et notre cadre de vie ». La maire s’attend à « un moment fort, une prise de parole pour dire stop à cette insécurité qui ne doit plus être tolérée ». Maryline Sinewami rappelle que « plus nous seront nombreux, plus notre message sera entendu ».
Anthony Fillet