À la suite de la crise insurrectionnelle, les gîtes et hôtels calédoniens accusent le coup de la chute du tourisme, perdant jusqu’à 70% de leur activité dans le Nord et sur l’île des Pins. Et les vacances scolaires, période phare pour les professionnels, n’a pas vraiment permis de relancer la machine.
Pour la région qui s’étend de La Foa à Poé, première zone à avoir repris une activité après les émeutes, « les vacances scolaires ont été très calmes», atteste Pascale Vigot, une employée du camping de Poé. À l’Oasis de Tendéa, à Farino, Vanessa Nicol, la gérante, témoigne d’«une saison très mitigée, clairement en dessous des années précédentes ». L’hôtel, qui affichait une moyenne de « dix mille personnes par mois » avant la crise, fait quelque peu grise mine alors qu’il a dû survivre malgré l’absence totale de client pendant trois mois après les émeutes. Et, force est de constater que la reprise est timide. « On a du monde pour les week-ends. Bien sûr, la Saint-Valentin, les événements. Par contre, là, personne. Alors qu’on est en pleines vacances scolaires », répète-t-elle à plusieurs reprises. Et d’ajouter : « Toutes les années précédentes, on a toujours été “full” jusqu’à la rentrée. Là, c’est vraiment inhabituel ».
Avec 70% de remplissage sur les mois de décembre et de janvier, elle constate une chute à 40% d but février. « Historiquement parlant, la semaine qui précède la rentrée scolaire est toujours un peu plus calme », nuance, de son côté, Thomas Barguil, le directeur régional du Sheraton. Mais la météo instable, couplée à une perte massive de touristes et une chute conséquente du pouvoir d’achat, qui se remarque notamment sur la baisse des commandes de repas par exemple et l’arrivée des clients avec certaines glacières, a amplifié une situation déjà difficile. Les ultimes semaines avant la reprise s’achèvent donc bien tristement pour les professionnels.
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Lucile Chaurand