Bernard Marant, un « grand monsieur » de Dumbéa

Bernard Marant, le célèbre « homme en blanc », est décédé à l’âge de 83 ans, jeudi. Il avait été le maire de la commune dumbéenne pendant vingt-cinq ans, entre 1983 et 2008.

C’est un grand nom de la politique calédonienne qui s’est éteint, jeudi, à l’âge de 83 ans. Elu à la province Sud et Congrès, Bernard Marant restera pourtant comme l’une des principales figures de la ville de Dumbéa alors que son parcours est resté intimement lié à la commune du Grand Nouméa durant toutes ces années.

Présent au sein du Conseil municipal depuis 1977, il prend les commandes de la municipalité en 1983, lorsqu’il succède à Emmanuel Nicaisse. Le début d’un long règne alors qu’il restera à la tête de Dumbéa jusqu’en 2008. Vingt-cinq ans de présence sans discontinuité qui font de lui l’édile à la plus longue mandature pour le moment. Des années durant lesquelles il n’a pas chômé. « Pendant ses mandats, il initie notamment des équipements éducatifs majeurs : le collège Francis-Carco et le lycée Dick-Ukeiwë. Lors des Événements, il institue un rendez-vous annuel fédérateur connu sous l’appellation « Fête de l’omelette géante », devenue l’emblématique Fête de Dumbéa », liste d’abord la municipalité, dans le communiqué relayant la triste information.

Son engagement a également été marqué par sa « politique d’entraide », avec « le relogement des habitants des squats et l’accueil des réfugiés de Lifou, qui s’est traduit en 2000 par le jumelage entre Dumbéa et Lifou ». Sans oublier certains dossiers sensibles, avec la restitution des terres coutumières du Val Suzon et des Dzumac. Un travail salué en 2019, lorsqu’il a été nommé maire honoraire de la commune, par celui qui l’avait pourtant poussé vers la sortie, Georges Naturel, en le battant aux élections municipales de 2008. « Il a incontestablement contribué à développer la ville de Dumbéa », salue aujourd’hui l’actuel sénateur de la Nouvelle-Calédonie.

« Un maire innovant »

Les hommages se sont multipliés sur les réseaux sociaux. « Je salue la mémoire d’un grand monsieur, totalement dévoué à notre commune. Il y a été un maire innovant en construisant par exemple le premier skatepark de Nouvelle-Calédonie », écrit, par exemple, Cynthia Jan, élue de Générations au sein de la commune.

Mais l’histoire de Bernard Marant, qui restera à jamais comme « l’homme en blanc », une habitude vestimentaire qu’il avait prise afin d’éviter toute faute de goût alors qu’il était daltonien, a également été marquée par quelques déboires judiciaires. Comme le rappelle Les Nouvelles calédoniennes, il avait été condamné en première instance à six mois de prison avec sursis et à cinq ans d’inéligibilité (avant d’être finalement relaxé) pour avoir octroyé des marchés d’entretien d’espaces verts à une entreprise de jardinage, alors dirigée par son fils. En 2007, il avait également été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour travail clandestin.

Claire Gaveau

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