Avec 2024, année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde, le réchauffement climatique se confirme. Avec des conséquences pour la Nouvelle-Calédonie où des records, notamment en termes de chaleurs, de pluies et de températures océaniques, ont été enregistrés.
« A l’échelle planétaire, 2024 est l’année la plus chaude jamais connue depuis l’ère industrielle, tant d’un point de vue des températures atmosphériques qu’océaniques, et cela affecte le Pacifique qui est, lui aussi, resté anormalement chaud toute l’année », a présenté Thomas Abinun, météorologue chez Météo France Nouvelle-Calédonie. En effet, pour la première fois, les températures de 2024 ont dépassé le seuil de +1,50°C par rapport à l’ère préindustrielle, fixé par les accords de Paris, avec un dépassement de +1,60°C.
La Calédonie, comme l’Australie par exemple, fait tout de même exception alors que l’année écoulée est « seulement » la troisième plus chaude enregistrée depuis 1965. En effet, la température moyenne de l’année 2024 était de 24,3°C, soit une progression de 0,7°C par rapport aux normales de saison enregistrées entre 1991 et 2020, alors que la Nouvelle-Calédonie a constaté une progression de 1,3°C en cinquante ans. De quoi confirmer l’avancée catastrophique du réchauffement climatique. « Nous avons quasiment été toute l’année au-dessus des valeurs de saison. Et ce, malgré l’alternance des phases d’El Niño et de La Niña, qui auraient dû réguler les variations de température », constate le météorologue. Les températures minimales ont augmenté de 0,9°C (20,3°C) et les températures maximales de 0,4°C (28,2°C). Ces phénomènes se sont traduits par les pics de chaleur observés en saison hivernale, avec des températures atteignant 28,6°C à la mi-août. Au total, ce sont 48 records de températures qui ont été battus dans l’année.
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Lucile Chaurand