Mercredi vers 20 h, la Sécurité civile réactivait le plan ORSEC de niveau 2 après la reprise de l’incendie au Mont-Dore.
Le 1er janvier, un incendie débutait au Mont-Dore, dans le secteur de la rivière Bleue et de la plaine de Prony. Le 6 janvier, la Sécurité civile annonçait la maîtrise du feu, levait le plan ORSEC de niveau 2, et déclarait 1 150 hectares brûlés. Cependant, d’importantes reprises de feu ont eu lieu le mercredi 8 janvier, « entraînant une évolution défavorable de l’incendie malgré les moyens engagés », écrivait la Sécurité civile sur sa page Facebook aux alentours de 20 h. Le président du gouvernement a donc réactivé le dispositif ORSEC FDF de niveau 2 et pris la direction des opérations de secours. Le bilan provisoire partagé par la Sécurité civile fait désormais état de plus de 1 600 hectares de surface brûlée, soit l’équivalent de 2 240 terrains de football.
Des moyens mobilisés en continu
Hier matin, le capitaine Laurent Thomas, commandant des opérations de secours, décrivait au micro de nos confrères de RRB les défis auxquels les équipes faisaient face : « Il y a 27 sapeurs-pompiers, une dizaine de véhicules. On est sur des points chauds qui sont quasiment inaccessibles. On a deux hélicoptères qui travaillent sur les lignes de crête et deux équipes qui ont été projetées en hélicoptère sur une zone de posée ». Ces zones, inaccessibles par voie terrestre, nécessitent une intervention minutieuse : « On a une première zone avec 8 sapeurs-pompiers qui traitent des fumeroles, des reprises de feu, des points chauds, et une deuxième zone où l’hélico a pu se poser avec 4 pompiers. L’objectif de la journée, c’est vraiment de faire en sorte qu’il n’y ait plus de fumées visibles sur le chantier ». Les pompiers ont travaillé toute la nuit entre mercredi et jeudi et ont pu bénéficier hier d’une pelle rétro mise à disposition par la commune du Mont-Dore. Le commandant a également évoqué des phénomènes inattendus : « Y’a de la reprise et puis y’a autre chose, je pense. En tout cas, sur la zone la plus à l’avant, y’a une saute de feu […] et de l’autre côté de la piste, celle-là, je ne sais pas comment elle a fait pour sauter » autrement que par la main coupable de l’homme.
Hier en fin d’après-midi, la situation s’améliorait nettement, notamment grâce au travail conjoint des pompiers locaux et des renforts venus de Métropole.
Claire Rio-Pennuen