L’élection d’Alcide Ponga a logiquement fait réagir la classe politique. Les leaders non-indépendantistes saluent notamment l’élection « d’un homme compétent » et avancent un message « d’espoir ».
Jérémie Katidjo-Monnier, membre du 18e gouvernement (Calédonie ensemble)
« Nous avons pris aujourd’hui nos responsabilités »
« Il était essentiel pour Calédonie ensemble d’avoir un gouvernement de plein exercice le plus rapidement possible. C’est pour cela que nous avons pris aujourd’hui nos responsabilités en votant pour Alcide Ponga en tant que président du gouvernement. Cela étant, il n’y a pas de majorité au gouvernement, puisque l’accord de gouvernance porté par Calédonie ensemble – incluant aussi la répartition des secteurs que nous avons voulu discuter avec l’ensemble des autres partenaires non-indépendantistes – n’a pas a été accepté hier (mardi). C’est pour cela qu’aujourd’hui, Calédonie ensemble se retrouve avec toutes les libertés, aussi bien au gouvernement qu’au Congrès, pour voter les textes au cas par cas, avec nos valeurs en ligne de trajectoire, mais aussi deux lignes rouges. La première, ce sont les 120 milliards de prêts que nous refusons parce que nous souhaitons que les aides de l’État soient des subventions et pas des prêts pour ne pas hypothéquer l’avenir des jeunes Calédoniens. Et la deuxième ligne rouge, c’est l’augmentation des impôts. Nous ne souhaitons pas qu’il y ait un matraquage fiscal et des pressions fiscales supplémentaires sur les Calédoniens en cette période de crise, en contrepartie des aides. Sachant que ces deux axes-là qui faisaient partie de l’accord de gouvernance n’ont pas été retenus, et que la répartition des secteurs n’a pas été partagée, nous avons voté aujourd’hui pour Alcide Ponga, sans qu’il y ait de majorité au gouvernement ».
Samuel Hnepeune, membre du 18e gouvernement (UC-FLNKS et Nationalistes)
« On a compris que tout était joué d’avance »
« Pour ce qui nous concerne, on a compris depuis le début des discussions que tout était joué d’avance, mais qu’on était venu chercher la caution des indépendantistes. Parce que ça passait mieux pour expliquer l’alliance de la carpe et du lapin, pour paraphraser Bruno Retailleau. Nous n’avons pas voulu tomber dans le traquenard, et d’ailleurs, en ce qui concerne la vice-présidence également, nous n’allons pas la quémander. Nous avons demandé un délai supplémentaire pour en discuter. Parce qu’on doit déjà savoir ce qu’on peut obtenir comme portefeuilles pour accepter éventuellement une vice-présidence. Nous considérons qu’on est là pour travailler, et pas pour dealer des postes et des besoins pour préparer les prochaines provinciales. Nous ne sommes pas du tout dans cet état d’esprit. Nous souhaitons également que le gouvernement soit mis en place le plus rapidement possible pour commencer à travailler parce que le pays l’exige et en a besoin et que la population nous attend. Mais il n’est pas question d’accepter n’importe quoi à n’importe quelle condition. »
Nicolas Metzdorf, député
« Un homme compétent »
Le député a salué l’élection d’Alcide Ponga sur les réseaux sociaux. Selon lui, c’est « une bonne chose pour trois raisons ». D’abord, il salue « un homme compétent », rappelant qu’Alcide Ponga a été « directeur à KNS, maire de Kouaoua, chef de file des non-indépendantistes du Nord et président du Rassemblement ». Ces expériences font de lui « un homme aguerri » pour mener l’exécutif calédonien. Nicolas Metzdorf met également en avant « un homme de convictions ». « Héritier des Ponga, son attachement à la Nouvelle-Calédonie dans la France est quasi-génétique », écrit-il, en félificant par ailleurs sa conviction de « placer l’économie au cœur des politiques publiques ». Enfin, il insiste sur les qualités relationnelles du nouveau président : « La relation qu’il entretient avec les autres non-indépendantistes est excellente ». « Bonne chance compagnon, ta réussite sera la nôtre », conclut-il, en adressant également une mention spéciale aux autres membres non indépendantistes du gouvernement, Christopher Gygès, Thierry Santa et Isabelle Champmoreau, pour leur « travail remarquable » à poursuivre.
Laura Vendegou (Rassemblement)
« Alcide, c’est plus qu’un leader »
« Pour moi, Alcide, c’est plus qu’un leader : c’est un grand frère, un homme profondément humain, toujours à l’écoute, et dont la vision est guidée par un profond amour pour notre territoire et ses habitants. Je sais qu’il sera un grand et bon président, capable de relever les défis d’aujourd’hui et de demain avec courage et détermination. Alcide a toujours su porter des valeurs fortes, celles du respect, de la réconciliation et de l’ambition pour notre Nouvelle-Calédonie. (…) Son élection marque le début d’un nouveau chapitre, plein de promesses et d’espoir pour notre territoire. Ensemble, avançons sur ce chemin, main dans la main, pour bâtir une Nouvelle-Calédonie forte, juste et unie ».
Sonia Backes, présidente de la province Sud
« Retrouver espoir dans des jours meilleurs »
Sonia Backes a immédiatement réagi dans un post Facebook pour féliciter Alcide Ponga pour son élection à la tête du gouvernement. « Après la sortie de Roch Wamytan du Congrès, l’arrivée d’Alcide au gouvernement permet de retrouver espoir dans des jours meilleurs pour la Calédonie pour 2025 ! Je crois dans la réunion de ceux qui veulent reconstruire ! », écrit-elle.
