Samuel Hnepeune
« La situation du pays nous oblige »
« Il en ressort simplement qu’il n’y a pas de président de gouvernement qui a été arrêté là, maintenant, donc le Haut-commissaire devra reconvoquer », a-t-il sobrement réagi après le vote, alors que Samuel Hnepeune, tête de liste de l’UC FLNKS et Nationalistes, prétend à succéder à Louis Mapou. Mais, il n’a pas reçu le soutien de l’UNI. « Pour le moment, nous n’avons pas de commentaire particulier à faire. On a encore quelques jours pour se voir et pour discuter, avec tout le monde. Les jours qui viennent seront des jours où il y va y avoir certainement beaucoup d’échanges et de tractations, a poursuivi l’ancien président du Medef. Avec l’espoir de ne pas revivre la même situation qu’en 2021 lorsque les indépendantistes avaient mis près de cinq mois avant d’élire Louis Mapou à la tête du gouvernement. « La situation du pays l’exige, nous oblige. Donc Il faudra malgré tout se retrouver très vite, mettre en place un gouvernement dans les meilleurs délais, afin de faire en sorte que les choses repartent vite, parce qu’il y a des priorités et il y a des choses importantes à faire. La situation du pays nous oblige à prendre nos responsabilités et à mettre en place rapidement un gouvernement », a-t-il répondu.
Virginie Ruffenach
« Les équilibres sont là »
La vice-présidente du Congrès et du Rassemblement s’est exprimé, hier, après l’élection des onze membres du gouvernement. « Les équilibres sont là, a-t-elle réagi. Nous, au niveau du Rassemblement et des Loyalistes, nous retrouvons l’équilibre Avenir en confiance de 2019, puisque nous sommes partis ensemble et sur deux membres du gouvernement du côté du Rassemblement et deux membres du côté des Loyalistes. Dans l’équilibre que nous avions trouvé en 2019, la province Sud revenait aux Loyalistes et le gouvernement, c’était Thierry Santa qui le présidait et qui revenait légitimement dans les élections que nous avons eues en 2019. Donc nous retrouvons ces équilibres et c’est pourquoi c’est donc Alcide Ponga qui portera notre candidature pour la présidence du gouvernement dans la réunion des onze membres (…) Nous portons hélas la seule femme du gouvernement. Je crois qu’il y a beaucoup de travail en la matière et la Nouvelle-Calédonie est loin d’être exemplaire. Nous avons une société très patriarcale hélas, et c’est un regret pour moi qu’il n’y ait qu’une seule femme. » Reste à connaître le futur président alors que Calédonie ensemble n’a pas voté pour Alcide Ponga lors de ce premier tour. « En tout cas, nous espérons que l’ensemble des forces progressistes de la Nouvelle-Calédonie fera en sorte que nous retrouvions une stabilité institutionnelle et que nous soyons solidaires dans le sauvetage indispensable de la Nouvelle-Calédonie. Et dans ce contexte, on ne peut pas rester sans gouvernement, donc nous demandons que le candidat qui recevra le plus grand nombre de voix puisse bénéficier d’une responsabilité et d’un courage politique pour effectivement doter à nouveau la Nouvelle-Calédonie d’un président et d’un vice-président pour cette institution du gouvernement dont nous avons besoin », a-t-elle répondu.
Christopher Gygès
« Trouver une majorité de construction »
Alors que certains politiques espéraient la nomination rapide d’un président afin de répondre à la crise que traverse actuellement le territoire, Christopher Gygès, qui fera une nouvelle fois partie du gouvernement, n’est guère surpris. « Il y a toujours un petit peu de temps pour la mise en place d’un gouvernement. Donc là, on était en quelque sorte sur un premier tour de scrutin pour voir les équilibres. Le but, c’est que ça aille vite, qu’on trouve un président du gouvernement rapidement. On avait fait le choix de présenter Alcide Ponga, qui a recueilli la majorité des suffrages avec quatre voix. Et donc, on appelle vraiment à la majorité de ceux qui veulent continuer à construire la Nouvelle-Calédonie de voter pour la candidature d’Alcide Ponga. Il y avait la candidature de Samuel Hnepeune pour l’Union calédonienne alors que Calédonie ensemble et l’UNI n’ont pas souhaité porter de candidats. Ils ont voté blanc, mais l’exécutif doit se mettre en ordre de marche très rapidement. Donc on souhaite qu’une majorité de construction puisse se mettre en place autour d’Alcide Ponga, a-t-il lancé depuis le boulevard Vauban, assurant que la prochaine réunion des membres du gouvernement pouvait intervenir n’importe quand, « ce soir, comme dans sept jours ». Malgré tout, est-il étonné par la position de Calédonie ensemble ? « Oui, c’est un peu surprenant, surtout qu’il y avait une candidature indépendantiste et une candidature non-indépendantiste. Mais, ce sera à eux d’expliquer leurs raisons. Je crois que maintenant, il faut avancer, qu’on puisse trouver cette majorité de construction que les Calédoniens attendent. Il y a des enjeux au niveau du chômage partiel, de la relance de l’économie, de l’équilibre des comptes publics. Cela impose que le gouvernement se mette au travail le plus rapidement possible. »