En février dernier, dans les locaux du Consulat d’Australie, Annelise Young avait annoncé le retour des Australia Awards, ces bourses particulièrement prestigieuses qui avaient pourtant disparu de la circulation, depuis une dizaine d’année, pour les étudiants calédoniens et polynésiens. Mais, c’est dorénavant du passé alors que dans le cadre de la feuille de route France-Australie, signée en décembre 2023 par les ministres des Affaires étrangères Penny Wong et Catherine Colonna, le géant océanien a décidé de remettre cette opportunité sur le devant de la table. Un retour pour le moins attendu. « Les bourses internationales Australia Awards sont décernées par le gouvernement australien à la prochaine génération de leaders mondiaux. A travers leurs études et leurs projets de recherche, les boursiers développent les compétences et les connaissances qui leur permettront d’être acteurs du changement, tout en développant des liens personnels pérennes avec l’Australie », explique le Consulat dans un communiqué.
Onze sélectionnés
Si cinq précieux sésames devaient initialement être distribués, ils sont finalement onze à avoir été retenus, « en raison de la grande qualité des candidatures et en réponse aux demandes du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie du soutien après la crise de 13 mai ». Parmi ces heureux élus, sept sont originaires de Nouvelle-Calédonie, trois de Polynésie française et un de Wallis-et-Futuna. Ils poursuivront leur cursus dans les meilleurs établissements australiens, comme l’université de Sydney, d’Adélaïde, de James-Cook, du Queensland, de Newcastle, de Nouvelle-Galles du Sud… La liste est longue.
Un nouveau challenge qui débutera dès la rentrée prochaine. Chaque mois, les boursiers devraient recevoir une enveloppe d’environ 200 000 francs pour subvenir à leur besoin du quotidien, sans compter les frais de scolarité et les billets d’avion également pris en charge. « L’idée est vraiment qu’ils soient concentrés sur les études, qu’ils n’aient pas à travailler à côté pour vivre », précisait Annelise Young en février dernier.
Claire Gaveau