Après trois renvois, Larry Martin, élu de Dumbéa, a finalement comparu hier devant le tribunal correctionnel pour des faits de violences et d’envoi de messages malveillants à l’encontre d’une ex-compagne et d’une examante, également collègue de travail.
L’ancien conseiller social éducatif de la direction de la Jeunesse et des Sports de la Nouvelle- Calédonie et élu de la commune de Dumbéa était jugé pour deux affaires jointes. Deux femmes étaient présentes sur le banc de la partie civile, représentées par Me Céline Joannopoulos. La première, exépouse de Larry Martin, l’avait attaqué pour des faits de violences survenus lors de leur relation, il y a six ans. Toutefois, le tribunal a statué que ces faits étaient prescrits.
La seconde plaignante, que l’on appellera tout au long de cet article Morgane, est une ex-collègue avec laquelle l’élu a entretenu une relation extraconjugale de 2014 à 2022. Elle accuse Larry Martin de harcèlement par messages malveillants répétés, survenus durant leur relation.
Défendu par Me Moresco, Larry Martin s’est présenté à la barre en affirmant avoir mis fin, en avril 2022, à une relation devenue « toxique ». Lors de ses prises de parole, il s’est exprimé avec un ton rappelant celui d’un discours politique, marquant une seule fois un regret, qu’il a toutefois justifié par les provocations de son ancienne amante. Bien qu’il ait assuré que Morgane* était son égale au travail, les faits présentés au tribunal montrent qu’il était en charge de ses entretiens annuels à la direction de la Jeunesse et des Sports. Cette relation ambiguë a été au cœur des débats.
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Claire Rio-Pennuen
