A bout de souffle, le système de santé et de protection sociale calédonien est l’une des priorités du plan de sauvegarde, de reconstruction et de refondation (PS2R) du gouvernement. Le point sur les réformes envisagées dans ce deuxième volet consacré au modèle santé-social (2/4).
« Mutualisation », « rationalisation » et « efficience » sont autant de principes qui guident la réforme du système de santé, structurellement déficitaire depuis des années.
Vers une santé numérique
Le secteur de la santé n’échappera à la numérisation. « C’est la vraie révolution de ce modèle », analyse Christopher Gygès. Un point sur lequel la Nouvelle-Calédonie est très en retard. Pas de carte vitale au programme comme dans l’Hexagone, mais la création d’« un identifiant unique » pour chaque Calédonien, pour permettre « un dossier médical partagé et donc un meilleur suivi médical du patient », mais aussi « un meilleur suivi des fraudes ou des abus », détaille le membre de l’exécutif. Par exemple si un patient consulte de nombreux médecins pour obtenir un arrêt maladie, le système sera en mesure de le détecter. Cette digitalisation de la santé conduira notamment à la mise en place de feuilles de soins électroniques et de dossiers pharmaceutiques et d’analyses biologiques qui aujourd’hui n’existent pas. Sur ce sujet de la numérisation, complexe techniquement, un appui de l’Etat a été demandé.
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Béryl Ziegler