Le président de la province des Îles a comparu devant la cour d’appel de Nouméa, mardi, pour répondre de favoritisme dans un marché public et de travail dissimulé avec sa chargée de communication. L’avocat général a demandé une aggravation de la peine de première instance. La décision a été mise en délibéré.
Jacques Lalié joue gros, et il le sait. De la décision de la cour d’appel de Nouméa, qui sera connue le 26 novembre prochain, son avenir politique pourrait se voir renforcé ou s’écrire en pointillé à la tête de la province des îles Loyauté. Signe de l’enjeu de ce procès, ou peut-être d’une certaine fébrilité de sa part, Jacques Lalié a fondu en larmes au moment de prendre la parole en dernier avant que les débats ne soient clôturés, mardi matin.
Seulement neuf mois après avoir comparu devant le tribunal correctionnel de Nouméa, qui l’avait condamné à six mois de prison avec sursis, à une amende de 300 000 francs et à une peine d’inéligibilité d’un an, le président de la province des Îles a remis le bleu de chauffe pour répondre à nouveau d’une double accusation de favoritisme et de travail dissimulé et tenter de convaincre les magistrats d’appel de son innocence. Car ce procès laisse planer le risque d’une condamnation qui pourrait être assortie d’une peine d’inéligibilité, ce qui ternirait la fin de son mandat et plomberait, surtout, sa probable candidature aux élections provinciales qui doivent se tenir à la fin de l’année prochaine.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche