Une jeunesse calédonienne pleine d’ambitions

Briséis et Benjamin, âgés respectivement de 19 et 24 ans, ont signé lundi leur premier contrat au sein de la Marine nationale. Ils font partie de la deuxième promotion du cours de formation des matelots (CFM) de l’année 2024, organisé par la base navale de Nouméa, à Chaleix.

Pour Briséis, originaire de Futuna, les sentiments sont partagés. Fille d’un adjudant-chef retraité de l’armée de Terre, elle connait déjà bien le milieu militaire. Son père a été comme un moteur pour cette jeune marinette qui a préféré suivre son goût personnel pour la Marine nationale. Mais aussi, celui de certains autres membres de sa famille qui avaient également opté pour les rangs maritimes. Cadette de sa promotion, elle montre un peu d’appréhension mais aussi beaucoup de motivation. C’est du « bon stress » et connaître un peu le milieu la rassure. Engagée directement après avoir obtenu son baccalauréat, elle cherche avant tout « à développer de bonnes compétences professionnelles ». Pour elle, la Royale offre une formation et des opportunités qui ne se retrouvent nulle part ailleurs. Avec l’avenir devant elle, Briséis n’est pas figée sur une voie en particulier, elle reste ouverte à toute proposition pour la suite.

Un engagement depuis les îles Loyauté

Benjamin, originaire de Lifou, est le plus âgé de sa promotion. Il a entendu parler de cette formation dans son entourage et a décidé de se lancer dans l’aventure. C’est une décision qu’il a pris, notamment, dans le but « d’aider financièrement sa famille ». Car, sur les îles, la vie n’est pas toujours facile. Et, dorénavant jeune adulte, il a voulu assumer et soutenir ses parents. Après avoir signé son contrat d’engagement, Benjamin explique avoir « beaucoup de fierté ». Une première étape pour ce jeune, qui souhaite ensuite embarquer à bord d’un des bateaux de la base navale. Mais, chaque chose en son temps. Ce premier contrat est d’abord l’occasion de se construire une expérience professionnelle, tout en multipliant les voyages.

« Ils représentent l’avenir de la Nouvelle-Calédonie »

Ces deux marins représentent tous deux « une jeunesse calédonienne qui a beaucoup d’envies, envie de construire le territoire, de s’engager. Ils représentent l’avenir de la Nouvelle-Calédonie et redonnent de l’espoir au regard de ce que le territoire a connu ces derniers mois », souligne le capitaine de vaisseau Julien Fort, commandant la base navale, lors de son discours d’accueil. Avec ce premier engagement, Benjamin et Briséis vont « acquérir de l’expérience professionnelle, ils vont pouvoir apprendre un métier, une technique mais aussi un savoir-être qui leur servira toute leur vie et qui sera salué par les entreprises » précise le Pacha, qui accueille également des jeunes de Wallis-et-Futuna et du Vanuatu. Un choix finalement logique pour ces jeunes Océaniens, qui montrent, depuis le départ, un attachement fort pour la mer. Une évidence même. « Ils font le choix de la Marine car c’est leur appétence, et c’est logique, ils viennent d’un territoire au milieu du Pacifique et cherchent pour la plupart à être embarqués ». Une vision pleinement partagée par Benjamin et Briséis.

Lucile Chaurand

Fil d'actualité

Ça commence à chiffrer…

Parce que la présence du drapeau du FLNKS sur...

« Je me sens prise au piège »

Elle n’était pas là à l’audience. Lui, oui, mais...

Peut-on se faire justice soi-même ?

Comment réagiriez-vous si, en pleine nuit, vous vous retrouviez...

« Je vole depuis que je suis petit »

Présenté au tribunal correctionnel de Nouméa la semaine passée,...

Le tribunal donne raison à la province Sud

Selon le tribunal administratif, l’obligation d’une durée de résidence...

Newsletter

Inscrivez vous pour recevoir chaque semaine notre newsletter dans votre boîte de réception.

Ça commence à chiffrer…

Parce que la présence du drapeau du FLNKS sur le nouveau permis calédonien de conduire n’est pas légale, le gouvernement a été condamné par...

« Je me sens prise au piège »

Elle n’était pas là à l’audience. Lui, oui, mais s’est peu expliqué sur ces violences commises à Poya, le 7 février. La victime est agent...

Peut-on se faire justice soi-même ?

Comment réagiriez-vous si, en pleine nuit, vous vous retrouviez face à un intrus ? Gilles J., qui comparaissait devant le tribunal correctionnel jeudi, a...