Le 13 mai dernier, la Nouvelle-Calédonie a plongé dans l’horreur. Comment oublier les bruits des premières détonations ? Comment oublier la peur qui n’a cessé d’augmenter et les mots des enfants qu’il fallait rassurer ? Comment oublier les images de désolation, les entreprises brûlées, les maisons ravagées. Cinq mois plus tard, rien n’a disparu. Les détonations résonnent encore certaines nuits alors que les désastres des actions de la CCAT sont toujours visibles à chaque coin de rue. Et, si la situation tend à s’arranger évidemment depuis plusieurs semaines maintenant grâce à l’action des forces de l’ordre, on le voit bien à Saint-Louis avec la réouverture partielle des verrous, difficile pourtant de retrouver cette légèreté. Cela sera-t-il possible un jour ? La question se pose et les réponses sont bien difficiles à obtenir. Certains partent. D’autres restent en attendant des jours meilleurs. Avec espoir ou désespoir, on ne sait plus. Car, comme le chantait Léo Ferré, « avec le temps, va, tout s’en va, même les plus chouettes souvenirs ». Mais, il faudra bien réussir à en conserver certains pour reconstruire cette belle Calédonie.
Claire Gaveau