En déplacement trois jours à Paris, avant de se rendre à New York pour porter la parole des non-indépendantistes devant l’ONU, la présidente de la province a enchaîné les rendez-vous avec des ministres qui se sont avérés profitables.
« ”Cent fois sur le métier, remettre son ouvrage”, disait Prévert. C’est avec une pointe de découragement que j’ai commencé aujourd’hui le tour des Ministres qui auront à traiter le sujet calédonien. Répéter, répéter et répéter encore. » C’est par ces termes, légèrement désabusés, que la présidente débute le récit de son périple parisien dans un post Facebook. Finalement, dans le même état d’esprit que deux jours auparavant, où elle avait fait part de sa déception consécutive au discours de politique générale du Premier ministre. Mais la chef de file des Loyalistes n’en est pas restée là, et a rapidement fait place à l’action.
Une note au Premier ministre
L’ancienne secrétaire d’État n’avait pas eu l’occasion de voir le Premier ministre lors de son dernier déplacement. Disant « regretter la maladresse de sa déclaration de politique générale d’hier », Sonia Backes a souhaité lui expliquer à nouveau la situation dans une note de quatorze pages. Elle a ainsi demandé à Michel Barnier « d’arrêter de faire preuve de naïveté avec les indépendantistes, l’UC en particulier : ils n’ont tenu aucune parole et n’en tiendront aucune”, avant de lui laisser entendre “qu’il est urgent de trouver une solution politique qui permette à ceux qui veulent construire d’être protégés là où ils sont majoritaires et que la démocratie doit être respectée, ici comme partout sur le territoire national ». Sonia Backes lui a aussi rappelé que « l’État porte la responsabilité d’assumer financièrement la reconstruction ».
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Béryl Ziegler