Les récents propos tenus par ce professeur de droit à l’Université de la Nouvelle-Calédonie ont fait réagir l’administration universitaire, qui lors d’un conseil d’administration, le 27 septembre, a fermement condamné ces déclarations. Et en cours, comment cela se passe ? Deux étudiants racontent.
Selon Lola*, étudiante en deuxième année de droit, les propos politiques de Mathias Chauchat ne sont pas une nouveauté pour ceux qui fréquentent ses cours. « J’ai déjà entendu monsieur Chauchat parler plusieurs fois de politique, il passe beaucoup de temps à parler politique », insiste-t-elle. Cette étudiante ajoute que les élèves ne sont pas surpris par les opinions politiques de leur professeur et les propos qu’il a tenus lors du conseil d’administration. « Personne n’était surpris en cours. » Cependant, ces discussions semblent avoir un impact sur la participation en classe. « Des fois, je ne vais pas en cours parce que ça m’énerve d’entendre les propos qu’il tient », ajoute Lola. Lorsqu’on lui demande si des élèves se sont déjà interposés face aux déclarations politiques de ce professeur, elle répond : « Ça ne sert à rien, personne ne dit rien parce que lui, il s’en fiche. Il le dit lui-même que même si nous on voudrait réagir contre ça, il s’en fout parce qu’il est intouchable selon lui ».
Xavier*, un autre étudiant de deuxième année, reconnaît que ces discussions politiques surviennent dans le cadre des cours de droit, mais il estime que cela peut être justifié. « Des propos à teneur politique, oui, mais en même temps, c’est assez lié à la matière du droit », explique-t-il. Cependant, il admet que la réaction des élèves face à ces propos est souvent discrète et que les étudiants, entre eux, en parlent « très peu en classe ». Mais en dehors des cours, « on en discute entre nous ». Et en cette période particulière, « ça a toujours été sujet à débat ».
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Claire Rio-Pennuen & Anthony Fillet