Selon Eugène Décoiré et Yohann Wamytan, respectivement président et membre du conseil des chefs des clans de la tribu de Saint-Louis, « le traitement judiciaire de la tribu est un test grandeur nature pour le maintien de l’ordre colonial » en Nouvelle-Calédonie.
À l’évocation de Saint-Louis, la rengaine est souvent la même et la crise insurrectionnelle n’a fait que compliquer un dossier déjà fortement sensible. Ainsi, avant même la pose des « verrous » au nord et au sud de la tribu, la traversée de Saint-Louis par la RP1 était impossible en raison des blocages instaurés par les manifestants indépendantistes, mais surtout à cause de l’insécurité notable, avec un nombre de caillassages, de car-jackings et d’incivilités en constante progression jour après jour. Ainsi, face à cette intensification des exactions, l’Etat a décidé d’agir en verrouillant l’accès à la tribu mondorienne.
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Claire Rio-Pennuen