Une opération judiciaire d’interpellation dans la tribu de Saint-Louis a viré au drame au petit matin de jeudi. Visés par des tirs d’armes à feu, les gendarmes ont répliqué, faisant deux morts parmi des émeutiers. Samuel Moekia et Johan Kaidine, 29 ans, sont décédés.
Sur la route de la peur, comme on surnomme la RP1 qui traverse la tribu de Saint-Louis, Samuel Moekia s’était bâti la réputation d’un malfaiteur chevronné. Son parcours vient de prendre tragiquement fin, mortellement atteint par balle au cours d’une opération judiciaire d’interpellation menée par les gendarmes.
Il est 4h30, jeudi matin, lorsque des gendarmes de l’unité d’élite du GIGN et des mobiles se déploient discrètement dans le secteur du « Prieuré », à Saint-Louis (Mont-Dore), à la recherche d’une bande d’une vingtaine de personnes armées et activement recherchées pour leur participation dans les actions violentes au sein et aux abords de la tribu depuis maintenant quatre mois. Ce qu’il ressort des premières investigations, c’est qu’alors que les gendarmes du GIGN avaient réussi à s’infiltrer dans le secteur de l’église et du couvent de la Mission, ils ont été pris sous le feu nourri de trois à cinq individus cagoulés et armés de fusils, cachés dans la forêt, au sud-est de l’église. « Dans ce contexte d’affrontement, un gendarme du GIGN tirait deux coups de feu, alors qu’un véhicule blindé se trouvait en approche et que des gendarmes en mission d’observation auraient été directement menacés par le groupe d’individus armés », a décrit le procureur de la République Yves Dupas dans un communiqué.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche