Pour la troisième fois en deux mois, le Parti de libération kanak (Palika) organisait, samedi, une assemblée générale extraordinaire. Un rendez-vous important à l’heure où les désaccords entre les partis indépendantistes sont de plus en plus grands.
Le Palika fait-il encore parti du FLNKS ? Si aucune réponse n’a encore été donnée, la question devait largement être abordée lors de l’assemblée générale extraordinaire du parti indépendantiste. La troisième en quelques semaines seulement après deux premières réunions à La Foa fin juillet et miaoût. Cette fois, à Koné, le Palika, composante historique du FLNKS avec l’Union calédonienne, le RDO et l’UPM, devait se pencher sur « la mobilisation pour la sortie de crise », sur « le renouvellement du bureau du Congrès », après l’élection de l’Océanienne Veylma Falaeo face à Roch Wamytan, et enfin sur « le congrès des indépendantistes à Koumac », où Christian Tein, le leader de la CCAT incarcéré à Mulhouse, a été nommé président du Front.
Un congrès auquel n’avait pas pris part le Palika (pas plus que l’UPM). « La teneur et les objectifs de ces actions engagées par l’UC au travers de la CCAT, sans concertation avec les composantes du FLNKS ne correspondent pas avec notre vision », avait expliqué le parti dans un communiqué au moment de justifier son retrait.
« Ne ne pouvons cautionner »
« Ce qui s’est passé à Koumac est une véritable hérésie, nous ne pouvons cautionner ce qu’il est ressorti de ces travaux qui n’engagent en aucune manière le parti, a dénoncé Charles Washetine, l’un des porte-parole du Palika, en ouverture de cette assemblée générale.Nous devons nous interroger sur les raisons d’un tel coup de force, si ce n’est légitimer les exactions en cours. Ce qui est certain, c’est que la nomination d’un représentant de la CCAT à la présidence du FLNKS constitue un camouflet pour l’UC qui n’arrive pas à endiguer les phénomènes de violence orchestrés par la CCAT. »
Claire Gaveau