L’élection de Veylma Falaeo à la présidence du Congrès a été présentée, notamment par l’Éveil océanien, comme une victoire de la troisième voie. C’est peut-être aller un peu vite en besogne.
La « troisième voie », telle que définie par l’Éveil, c’est « l’indépendance, pas maintenant » (entendez, quand ça sera possible et viable), une sorte de voie médiane entre le maintien dans la France et Kanaky. C’est tenter aussi de rassembler ceux qui estiment que le clivage entre indépendance et maintien dans la France a sclérosé la vie politique, et qu’il faut en sortir. Le souci est que ce débat binaire, certes pesant, mais posé depuis Melanesia 2000, est celui de l’avenir, l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, de ses populations et des générations à venir. Dans ces conditions, la troisième voie, quelle que soit la qualité de ceux qui la prônent, ne peut prétendre qu’à une solution temporaire, car le choix entre indépendance ou non, demeure.
Dire que la troisième voie a remporté un succès par l’élection de Veylma Falaeo, issue d’un groupe composé de trois élus seulement, est sans doute un abus de langage. En revanche, l’idée que l’Éveil océanien, porteur entre autres de cette troisième voie, soit apparue comme la meilleure solution pour stopper la mainmise des radicaux sur l’institution Congrès, peut-être reconnue. Veylma Falaeo était la meilleure candidate du compromis entre tous ceux que les destructions de la CCAT ont écœurées et meurtries et qui considéraient que Roch Wamytan, par ses initiatives, ses positions et ses accointances avec la CCAT entre autres, n’était plus légitime à occuper le perchoir.
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Nicolas Vignoles