« Les milieux autorisés, disait Coluche, c’est des mecs qui s’autorisent des trucs ». C’est un peu ça, les « experts de l’ONU » dont un rapport au vitriol contre la France suscite aujourd’hui un certain émoi, et sur lequel les indépendantistes, plus particulièrement ceux de la CCAT, vont se précipiter. Un quatuor d’experts, issus de pays régis bien souvent par une démocratie à géométrie très variable (l’une est du Bangladesh qui vient de virer manu militari sa Première ministre à coups de centaines de morts), a donc pondu ce rapport sans jamais avoir mis les pieds en Nouvelle-Calédonie ni en connaître l’histoire, les tenants et les aboutissants. Mais c’est en règle générale, la manière de procéder des militants altermondialistes radicaux, nostalgiques du « Che » et désireux de faire rendre gorge à l’homme blanc accusé de tous les maux. Reste que la Nouvelle-Calédonie n’a pas besoin de ces histrions – surtout en ce moment – donneurs de leçons, petits marquis de la pensée surannée anticoloniale. Ce « rapport » restera pour ce qu’il est tant il dégouline de mensonges et de malhonnêteté. Il faudrait juste que la France, tellement trop silencieuse visà-vis de l’Azerbaïdjan, se mette enfin à réagir vis-à-vis de ces « initiatives » internationales qui jettent sur elle le discrédit et l’opprobre.
Nicolas Vignoles