Les élus du Congrès se sont retrouvés hier, boulevard Vauban, pour examiner un certain nombre de textes. Parmi eux, une résolution demandant « l’adoption d’un plan quinquennal de reconstruction et d’accompagnement de la Nouvelle-Calédonie par l’État pour éviter la mort économique et sociale du pays ».
Auparavant il a été question du « régime des prohibitions à l’importation et à l’exportation ». Un texte qui n’a suscité quasiment aucun débat, et qui a montré combien le Congrès travaille à son rythme, puisque le texte présenté par Pierre Chanel Tutugoro avait été déposé sur le bureau du Congrès en 2019 !
On retient plutôt donc, de la séance d’hier, le débat autour d’une résolution défendue par Calédonie Ensemble demandant le déblocage par l’État de 500 milliards de francs sur cinq ans, à l’image de ce qui avait été fait en 2017 pour Saint-Barthélemy et Saint-Martin, îles frappées par un cyclone. « Ça n’est pas la réforme et la refondation qui sauveront le pays, il n’y a que l’aide de l’État », a déclaré Philippe Michel, insistant sur « la nécessité totale et absolue de mesures d’urgence ».
Chez les non-indépendantistes, on a salué le travail accompli et reconnu l’exactitude des constats réalisés. Ils ont cependant émis quelques divergences. Ainsi, pour le Rassemblement, Virginie Ruffenach a expliqué qu’une telle résolution ne pouvait prendre tout son sens qu’au sein d’un accord politique global. Pour sa part, Nicolas Metzdorf a insisté sur le point que les réformes que la Nouvelle-Calédonie doit nécessairement mener ne doivent pas accroître la fiscalité d’entreprises et de Calédoniens déjà sous l’eau.
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Nicolas Vignoles