Rencontre avec… Christophe Dabin

Le président du Comité territorial olympique et sportif (CTOS) dresse un bilan des Jeux olympiques. L’occasion, également, de faire le point sur la saison sportive en Calédonie, alors que les disciplines peinent à reprendre leurs activités en raison de la crise insurrectionnelle.

La voix du Caillou : Les Jeux olympiques se sont achevés lundi. Quel regard portez-vous sur l’événement ? Avez-vous déjà vécu un tel engouement ?

Christophe Dabin : Non. Quand tu vois cette ferveur, quand tu vois le cyclisme sur route, cette montée de Montmartre avec la foule de tous les côtés, quand tu regardes le marathon et le marathon pour tous, quand tu regardes les stades… C’était toujours plein, en permanence. Peut-être qu’on a un regard un peu différent parce que cela se passait à Paris, chez nous, mais personnellement, je pense que je n’ai jamais vécu de tels Jeux olympiques derrière ma télévision. Et, le plus important peut-être, c’est de voir comment ont réagi les Français. On dit souvent qu’ils sont râleurs, que ça coûtait cher, qu’il y allait avoir des problèmes dans les transports… Et, finalement, les Français ont été derrière leur équipe. La politique s’est tue pendant dix-neuf jours et on a vraiment vu un peuple uni. Et c’est quelque chose que je trouve vraiment émouvant. Cela montre bien qu’ils ont réussi quelque chose !

LVDC : En tant que président du CTOS, vous étiez invité à Paris. Avez-vous des regrets de ne pas avoir vécu cela « en direct » ?

C.D. : Avec Michel Quintin (le directeur du CTOS), on avait tout préparé, on devait y aller. Mais il a fallu faire un choix et je ne regrette pas de ne pas y être allé. La décision a été prise dès le début des émeutes sur le territoire. On s’est dit qu’on ne pouvait pas aller vivre des moments festifs, même si c’était pour encourager nos athlètes, alors que la situation était particulièrement compliquée ici. Ce n’était pas logique, ce n’est pas dans les valeurs que porte le mouvement sportif. Mais, c’est vrai que je n’ai pas eu de chance. Je n’ai pas pu aller à Tokyo en 2021 (en raison de la crise Covid) et je n’ai pas pu aller à Paris. C’est comme cela, ce n’est pas grave.

LVDC : Cinq athlètes calédoniens étaient présents (Maxime Grousset, Emma Terebo, Nicolas Goyard, Yolaine Yengo et Bassa Mawem). Avec une médaille de bronze décrochée par Maxime Grousset, quel bilan tirez-vous ?

C.D. : La première chose à dire, c’est qu’on avait tout de même cinq Calédoniens sélectionnés. Et on pense également à Lara Grangeon et à Alexis Mathieu qui auraient pu se qualifier également. C’est déjà quelque chose d’exceptionnel.

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Propos recueillis par Claire Gaveau

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