Pour des délits (entrave à la circulation, menaces, tentatives d’extorsion) qu’il est accusé d’avoir commis entre le 15 mai et le 14 juillet sur la commune de Poya, un quadragénaire est dans le collimateur de la justice. Sa compagne aussi.
Présenté trois semaines et demie plus tôt en comparution immédiate, il avait obtenu un délai pour préparer sa défense. Dans l’attente de cette nouvelle convocation, le tribunal, craignant une pression exercée sur les témoins, une réitération des faits et une possible absence à la prochaine audience, avait choisi de le maintenir en détention provisoire. Ce jugement devait intervenir hier matin.
Extrait du Camp-Est pour ce second passage au Palais de justice, il a bien été présenté devant trois juges et deux assesseurs en audience collégiale, mais il n’a pas été jugé. Puisque les faits sont contestés par le prévenu, que la partie civile (SLN) n’a pas été avisée, et qu’une autre entreprise (NMC) se déclare elle aussi victime, le président du tribunal a proposé qu’une information judiciaire soit ouverte et qu’elle soit confiée à un juge d’instruction.
L’avocat du mis en cause, Me Pierre Ortet, s’est dit favorable à cette option : cela laissera, par exemple, le temps à la justice, si elle en accepte la demande, d’organiser une confrontation entre son client et deux témoins anonymes sur lesquels reposent une partie du dossier. Il souhaite que soit utilisé un procédé a priori inédit ici : une confrontation par caméras interposées, avec cryptage, en l’occurrence visages floutés et voix modifiées. « J’aimerais bien le tester », insiste l’avocat. En l’état, avance-t-il, cette affaire « ce n’est qu’une parole », ou plusieurs, mais il n’y a « pas de faits » pour condamner son client.
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Anthony Fillet