Un homme de 29 ans, jugé vendredi à Nouméa pour des violences conjugales commises en récidive et sous les yeux d’enfants en juin et juillet à Boulouparis, a été condamné à trois ans de prison ferme.
« Monsieur confond amour et possession », résume Me Ophélie Despujols. « Ce n’est pas comme ça qu’on aime une femme, ce n’est pas en lui tapant dessus qu’on lui prouve son amour », poursuit l’avocate de la victime. « Je pense sincèrement que monsieur n’aime pas cette femme » : il « considère qu’il peut » la « posséder comme un objet ».
Absente à l’audience (elle habite loin, n’a pas d’argent, pas de moyen de transport, doit s’occuper des trois enfants et n’a pas forcément envie de le revoir), elle s’est confiée lors de l’enquête. Elle y raconte qu’elle vit, avec les petits (2, 5 et 7 ans), au domicile des parents de son compagnon. Lui, qui « n’a pas de téléphone », est un peu en retrait, il passe son temps « dans sa cabane », à ne « rien faire ». Cela commence « dès son réveil », où « il fume des mégots et cherche du tabac ». Quand il n’a pas de feuilles à rouler, « il utilise du carton pour fumer son tabac ».
Ses apparitions dans la maison familiale ne se passent pas toujours bien. Elle refuse de lui donner le code de son téléphone ? « Il casse tout. » Sa violence se déplace aussi des objets aux personnes. « Quand il vient à la maison, il veut faire le gentil, mais quand je dis non » à différentes de ses demandes, notamment sexuelles, « il me tape ». Cela est notamment arrivé lors de sa deuxième grossesse. « Il ne voulait pas de cet enfant », alors « il lui tapait dessus pour qu’elle le perde », avance son avocate.
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Anthony Fillet