Mickaël Forrest est partout et accumule les miles. On le voit à Bakou comme à Istanbul, Paris, Genève, Caracas ou Corte, on le croit ici et finalement il est là. VRP de la CCAT, il porte partout la « bonne parole », sauf que le « bon apôtre » est membre du gouvernement… Depuis trois mois, Mickaël Forrest n’a participé qu’à une seule séance du gouvernement et a abandonné l’ensemble de ses secteurs à savoir le sport, la jeunesse et la culture, les membres de son cabinet ne sont pas débordés par le labeur. Il touche pour autant ses émoluments, financés soit dit en passant par l’argent des Calédoniens. Sans vouloir être mesquin, mais juste par transparence et honnêteté, il serait peut-être mieux que Mickaël Forrest agisse en tant que militant de l’Union calédonienne, plutôt que membre du gouvernement. Louis Mapou, dont au cabinet figurait encore récemment Christian Tein, serait bien inspiré de lui demander sa démission, juste histoire d’être sincère avec ses principes et sa ligne politique. Surtout que Mickaël Forrest, lorsqu’il aura daigné revenir sur le Caillou, aura sans doute à répondre devant la justice de ses déclarations et de ses prises de positions. Et oui, ça n’est pas parce que l’on est « ministre des affaires étrangères de Kanaky », à en croire Bakou ou les Corses, que l’on n’aura pas de comptes à rendre.
Nicolas Vignoles