Après l’assemblée générale du Palika qui s’est tenue samedi dernier, et à quelques jours du congrès du FLNKS prévu le 31 août, nous avons fait le point avec le porte-parole du Palika, Judicaël Selefen.
La voix du Caillou : Samedi dernier, vous teniez une assemblée générale à La Foa. Dans quel état d’esprit étaient vos délégués et vos militants ?
Judicaël Selefen : Lors de notre première AG, nous avons passé du temps à examiner la situation des communes et des gens au sein des villages et des tribus. À La Foa sont apparus une volonté et un besoin de clarification à tous les niveaux, qu’il s’agisse des discussions sur l’avenir, de la sortie de crise ou de la manière dont les gens se mobilisent sur le terrain. Ce besoin de clarification a donc été traité lors de cette deuxième AG, et à cette occasion nous avons pu d’abord dire comment le parti s’engageait dans la sortie de crise et ensuite quelles étaient les conditions de la reprise du dialogue. Nous avons donc beaucoup échangé là-dessus : comment on s’organise, comment le parti se structure, comment on prend en charge cette phase de sortie de crise.
LVDC : La clarification, c’est aussi ce que vous attendez du prochain congrès du FLNKS. Mais ça veut dire quoi « clarification » ?
J.S. : C’est un élément nécessaire dans cette volonté de créer les conditions de la reprise des discussions. Il faut voir la clarification dans ce sens-là. Pour reprendre les discussions, évidemment il faut sortir de la crise, il faut voir comment les institutions s’organisent sur le terrain, mais il faut aussi nous dire sur quelles bases le FLNKS discute, puisque jusqu’ici nous sommes engagés au sein du FLNKS pour discuter, c’est ça le sens de la clarification. Sur la clarification, il y a plusieurs éléments. Il y a les modalités de la discussion : est-ce que l’on négocie avec l’État ? Est-ce que l’on va chercher l’accession à l’indépendance au travers d’une discussion et l’on jalonne le parcours devant nous ? Où est-ce que d’autres composantes du Front ont d’autres initiatives ou visions de la chose ? C’est cela aussi qu’il faut traiter avec elles. Le camarade Jean-Pierre (Djiaïwé, NDLR) l’a dit, nous nous inscrivons dans la continuité de 88 et de 98, c’est-à-dire qu’il faut aller chercher par la négociation, et la discussion, l’accession à l’indépendance. Il y a aussi un cadre juridique qu’il nous faut respecter dans la mesure où l’on a l’ambition d’être un pays souverain et de nous inscrire dans le concert des nations. À notre niveau, nous nous devons de respecter le cadre juridique. Il y a des initiatives qui sont lancées ici ou là, et nous le disons clairement : on ne s’inscrit pas dans ces initiatives-là, ça ne correspond pas au projet que l’on porte.
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Propos recueillis par Nicolas Vignoles