Le surfeur Kauli Vaast (22 ans), né à Tahiti d’une mère Calédonienne et d’un père Français, a décroché hier en fin de matinée la médaille d’or, chez lui, sur la mythique vague de Teahupo’o.
La ferveur parisienne s’est déplacée jusqu’en Polynésie. Théâtre des épreuves de surf, Tahiti a rugi au rythme des vagues depuis le début des épreuves. S’ils ont parfois dû faire preuve de patience, faute de conditions météorologiques favorables, les spectateurs et amateurs de glisse ont été récompensés. L’attente, clairement, valait le coup. Hier matin, dans un cadre idyllique, il était des centaines de spectateurs réunis sur la plage pour suivre les exploits tricolores. Mais, surtout, rêver derrière l’un des leurs : Kauli Vaast. Teahupo’o, c’est chez lui, c’est sa maison. Né à Vairao, à quelques centaines de mètres de ce spot légendaire, l’enfant du pays s’est paré du plus beau des métaux après une finale quasi parfaite avec un tube monumental (9,50 points), suivi d’un second (8,17 points). Deux belles vagues avant… le calme plat. Le Mana était avec lui. Car, son adversaire, l’Australien Jack Robinson n’a pas connu pareille chance. Après une première vague intéressante (7,83 points), il a désespérément attendue la seconde. En vain. Kauli Vaast, à cinq secondes de la fin, pouvait lever les bras et laisser éclater sa joie. Moins d’une heure après la médaille de bronze de Johanne Defay, Kauli Vaast a offert son premier titre olympique de son histoire à la France. Le premier titre, également, pour un sportif polynésien. Tout simplement légendaire.
Claire Gaveau