Les émeutes de la CCAT ont des impacts multiformes, et pas un secteur économique ou social n’est sorti indemne des violences et des destructions. Nous en payons le prix fort. Ces exactions ont suscité de très nombreux commentaires, évidemment. Récemment encore, au sujet des transports en commun dont personne ne sait quand ils reprendront du service, ou de la fermeture du foyer Béthanie, l’Union Calédonienne a déploré, s’est indignée, a fulminé, estimant que l’on s’en prend ainsi à une partie de la population, composant d’ailleurs l’essentiel de son électorat. Ces indignations pourraient être audibles, si l’UC désignait les vrais responsables de ces émeutes et cessait d’accuser l’État d’en être à l’origine. Mais jamais – et pour cause – l’UC ne nomme la CCAT, l’organisation dont elle est à l’origine, et dont les « actions de terrain » privent aujourd’hui de bus (et d’emploi) des milliers de personnes, et ont conduit des pensionnaires de Béthanie à des comportements et à tenir des propos tels qu’ils ont incité les responsables du foyer à en accélérer la fermeture. Les indignations de l’UC sont donc très sélectives, dépassés que sont ses leaders par la CCAT à qui ils ont lâché la bride sans imaginer les conséquences de leur inconséquence.
Nicolas Vignoles