Depuis le 13 mai, la Nouvelle-Calédonie est plongée dans une crise insurrectionnelle sans précédent. Au cœur de ce tumulte, les forces armées en Nouvelle-Calédonie (Fanc) et la Marine nationale tentent de maintenir le cap en matière de recrutement. Comment cette crise affecte-t-elle les engagements militaires? Quelles dynamiques sociales émergent dans ce contexte incertain ?
Une source proche du bureau du Cirfa (centre de recrutement) souligne que la crise pourrait avoir des effets paradoxalement positifs sur le recrutement dans les forces armées locales. « Bien sûr, il y a eu deux mois de grosse claque, avec de nombreux désistements », admet-elle. En cause, des problèmes judiciaires frappant ceux qui avaient initialement prévu de s’engager, « comme certaines personnes qui se trouvaient sur des barrages ». Ces incidents ont terni leur casier judiciaire, rendant leur engagement difficile, voire impossible.
Malgré cela, un phénomène inverse pourrait se produire, où le manque de perspectives d’avenir pousse la jeunesse à s’engager. Le sentiment d’impuissance économique, comparable à celui observé en Polynésie française, semble croître. « Le manque de perspectives d’avenir, couplé à une envie de partir, va certainement motiver des jeunes pour s’engager », observe-t-on, voyant dans l’armée une échappatoire à la misère sociale.
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Margaux Lorenzini