Quel que soit le secteur d’activité, dans le public comme dans le privé, il y a un horizon, celui du mois de septembre. Non pas en raison de l’éventuelle « proclamation unilatérale d’indépendance », mais parce qu’en septembre, la Nouvelle-Calédonie saura si elle a ou non de l’argent. Pour l’heure, la visibilité est possible jusqu’au mois d’août, mais ensuite c’est la bouteille à l’encre. C’est un mur d’incertitude qui se dresse devant nous. En septembre, les salaires et les pensions des fonctionnaires seront-ils versés ? Le Médipôle aura-t-il les moyens de fonctionner ? Aircal sera-t-elle encore en mesure d’assurer son fonctionnement ? La SLN aura-t-elle encore de quoi alimenter ses fours ? Aurons-nous encore les moyens de financer le chômage total et/ou partiel ? Et l’on pourrait à l’envie multiplier les questions de ce type. Le choc de la crise que l’on nous dit ne pas avoir encore subi, pourrait bien intervenir en ce mois de septembre, et il pourrait s’avérer rude. Car, à moins d’un miracle ou d’une intervention massive et quasi sensationnelle de l’État, on ne voit pas comment d’ici septembre les budgets nécessaires à tous ces financements pourront arriver sur les comptes de la Nouvelle-Calédonie.
Nicolas Vignoles