Koniambo Nickel licencie massivement et la CCAT se concocte un week-end d’assemblée générale pour décider de la suite à donner à ses « actions de terrain ». Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles dans un horizon sombre depuis le 13 mai. On scrute à gauche comme à droite des lueurs d’espoir qui pourraient nous faire penser qu’il y a un bout au tunnel dans lequel nous sommes plongés. La réunion qui s’est tenue à l’Élysée en est peut-être une, non pas tant pour ce qu’a annoncé le chef de l’État que par le fait qu’il y avait face à lui nos quatre représentants nationaux, indépendantistes et non-indépendantistes venus plaider ensemble la cause de la Nouvelle-Calédonie. Il fallait cette image pour nous dire qu’il existe encore une possibilité de dialogue, en plus de la volonté réaffirmée de l’Élysée de secourir notre pauvre Caillou. L’espoir est ténu certes, mais cette initiative commune est à la fois forte et signifiante, en ce qu’elle montre à la France que les Calédoniens sont capables de transcender ce qui les divise lorsque l’heure l’impose. Alors tenons-en nous à cette image et cet espoir, en souhaitant qu’ils irriguent ici certains esprits parmi les plus obtus.
Nicolas Vignoles