Bien que déjà fragilisé par une conjoncture économique instable, le secteur du BTP doit désormais affronter les conséquences des récents troubles sociaux. Entre baisse de la demande et incertitudes, la situation s’avère critique. Comment les acteurs du BTP s’adaptent-ils à cette crise ? La reconstruction du pays après les troubles récents pourrait-elle offrir une lueur d’espoir?
Les problèmes et les interrogations ne sont pas nouveaux pour le secteur. Mais, ces dernières semaines, la situation n’a fait que se dégrader, et l’avenir du BTP semble semé d’embûches. Comment les acteurs font-ils face et comment envisagent-ils d’éventuelles perspectives d’avenir?
Responsable d’une entreprise de carrelage dans la province Nord depuis trente ans, Norbert insiste sur la gravité de la situation. « Nous n’avons jamais connu de difficultés similaires. La baisse des travaux est palpable, surtout avec le départ de nombreuses personnes de la région de VKP et la diminution des investissements ». Norbert, qui emploie deux salariés, a dû mettre son personnel au chômage partiel depuis début juillet en raison de problèmes d’approvisionnement après l’incendie de son fournisseur principal. Il se montre pessimiste quant à l’avenir. « L’année 2024 n’est que le début des problèmes. Nous ne savons pas où nous allons. Bien malin qui pourra prédire ce qu’il va se passer. » En effet, il estime que son chiffre d’affaires a déjà diminué de 50 % depuis le 13 mai dernier.
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Margaux Lorenzini