Les faits se sont produits lundi, à Koné. Le tireur, 18 ans, habitant la tribu de Baco, a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Nouméa à six mois de prison avec sursis.
« Le pilote a été assez impressionné. » Compréhensible, souligne le président du tribunal, car « quand on est dans le ciel, si on a un pépin par définition on tombe ».
Le pépin, ce pilote de la société Hélicocéan, absent jeudi à l’audience, l’a encore en travers de la gorge. Depuis qu’il s’est « fait tirer dessus il y a dix ans », il est méfiant. Alors, quand, en début de semaine, lors d’un vol pour aller chercher une personne malade, il aperçoit, « moins de 100 mètres » plus bas, un homme « sortir de sous un tivoli » et « faire des mouvements avec ses bras » en direction de l’hélicoptère, le pilote prend la chose au sérieux : « ça le travaille », poursuit le magistrat. L’engin a-t-il été touché ? Il n’a pas entendu de bruit d’impact (pas simple avec le brouhaha des hélices), les commandes répondent, pas de problème apparent, mais il convient de vérifier, en urgence. Le pilote « se pose, fait le tour » de l’appareil, « ne voit rien » de particulier. Les gendarmes sont prévenus, une zone leur est indiquée. Ils s’y rendent, tombent sur un groupe d’individus : l’un d’entre eux reconnaît être l’auteur du jet de projectile. Sur lui sont retrouvés un lance-pierres (autrement appelé bibiche), quelques cailloux et trois grammes d’herbe de cannabis.
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Anthony Fillet