C’est suffisamment important pour être souligné : les quatre parlementaires calédoniens, après avoir adressé en commun un courrier au chef de l’État, sont reçus par celui-ci à l’Élysée. Oubliées semble-t-il les appartenances politiques ou les déclarations des uns et des autres, favorables ou opposés aux actions de la CCAT. L’heure est grave en effet, et l’on peut espérer que cette initiative inédite, quand la France sans gouvernement est aux Jeux olympiques, pèsera de son poids dans ce que décidera la présidence de la République. Mais il n’y a que par ces actions que la Nouvelle-Calédonie ne disparaîtra pas complètement des radars métropolitains. Ça ne manque pas non plus d’un certain courage de la part des parlementaires, dont certains sont menacés de mort, mais qui prennent ainsi le risque d’apparaître comme jouant contre leur camp, notamment Robert Xowie et Emmanuel Tjibaou. La CCAT en réunion ce week-end à Poindimié, pour « revisiter la planification » de sa mobilisation, risque de ne pas apprécier et de leur signifier en termes peu amènes. En tous cas, saluons la démarche de nos députés et sénateurs, dont on attend finalement beaucoup.
Nicolas Vignoles