Les exactions de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) ont des conséquences terribles sur notre économie. Dans le privé, 20 400 personnes sont actuellement inscrites au chômage. Le secteur public est aussi impacté.
Les finances publiques étant dans l’état que nous connaissons et qui a été réaffirmé hier lors de la session du Congrès, les collectivités se retrouvent dans une situation telle que se pose la question du financement de la fonction publique. Dans l’état actuel des choses, le versement des salaires aux fonctionnaires n’est assuré que jusqu’au mois d’août prochain, il n’y a plus ensuite de visibilité.
Voilà pour les actifs, mais les retraités de la fonction publique sont aussi en difficulté avec une CLR (Caisse locale de retraite) en quasi mort cérébrale. Le gouvernement a proposé des mesures, en particulier le gel des avancements et un jour de carence pour les actifs (la baisse des rémunérations envisagée un temps a été écartée), et pour la CLR une augmentation du taux de la cotisation salariale de 1 %, une augmentation du taux de la minoration appliquée sur les pensions de 3 % et la possibilité, en tout dernier recours, de payer les pensions au prorata de la trésorerie disponible.
Critiques et réserves
Ces propositions ont été présentées aux partenaires sociaux et ont fait l’objet de discussions, mais ces derniers ont émis de nombreuses critiques et des réserves, sur les propositions du gouvernement. Ces dernières font d’ailleurs l’objet de nombreuses réunions de concertation qui vont se poursuivre la semaine prochaine. Mais on sait qu’une intersyndicale UT-CFE-CGC, Fédé, Soenc Fonction publique et Cogetra, étudie la possibilité du dépôt d’un préavis de grève générale illimitée dans la fonction publique à compter du 23 juillet.
Le préavis n’est pas déposé, mais pourrait l’être en fonction de la conclusion à laquelle parviendront les prochaines réunions.
Nicolas Vignoles