Le 14 juillet, et surtout celui-là, se prêtait en effet bien à un moment politique fort qui a donc pris la forme d’une déclaration solennelle prononcée par la présidente de la province Sud, Sonia Backes. Au sortir des élections législatives qui ont donné les résultats et les scores que l’on connaît, les non-indépendantistes avaient sans doute besoin d’une parole qui dresse des constats, relise le passé et envisage l’avenir sur des bases à transformer. Peut-être fallait-il aussi montrer que les indépendantistes n’ont pas le monopole du discours. La perspective dressée dans cette déclaration est double : repenser la forme institutionnelle de la Nouvelle-Calédonie et réaffirmer la nécessité de refonder l’union non-indépendantiste la plus large possible.
Nonobstant les réactions élogieuses ou critiques, que cette déclaration va susciter, il n’empêche qu’elle a le mérite de poser à la fois les problèmes et les jalons de ce qui pourraient être des perspectives. Elle réaffirme surtout la seule vérité qui vaille, selon laquelle, en dépit de ce que nous avons subi et subissons actuellement et des ressentiments puissants que cela a créé, il n’y a pas de solution sans discussion ni accord. Et qu’il faudrait maintenant s’y mettre sans retard.
Nicolas Vignoles