Trois hommes de 19, 20 et 32 ans ont été interpellés pour un vol avec destruction dans une maison inoccupée, le 29 juin à Dumbéa. Ils sont passés lundi devant le tribunal correctionnel de Nouméa.
« Les émeutes sont une occasion », saisie par certains, de commettre des délits, souligne le vice-procureur, Nicolas Kerfridin, voyant dans ce dossier, « classique », un « vol d’opportunité », rien de plus. « Il n’y a pas de politique là-dedans. » Le mobile serait économique.
« C’était sur le coup de la tentation », explique le plus âgé. « En ce moment il n’y a plus rien, il n’y a plus de travail, on ne sait pas comment on va faire… » Quelques minutes plus tard, toujours à l’adresse de la présidente du tribunal, Guillemette Meunier, il répète : « on n’a plus rien, madame, on ne sait pas comment on va se démerder… »
Il a 32 ans, est en couple depuis sa majorité, a trois enfants (3, 5, 7 ans). Électricien domicilié à Nouméa, son activité est à l’arrêt depuis le début des émeutes. À côté de lui dans le box, un jeune de 20 ans, sans emploi, vivant chez ses parents à Dumbéa. Comment occupe-t-il ses journées ? « Je ne fais rien. J’attends un coup de fil » pour… « octobre » avec l’espoir d’« aller au RSMA ».
Anthony Fillet