L’association Béthanie, un centre d’hébergement et de réinsertion sociale situé au centre-ville et à Trianon, risque de fermer en raison d’un manque de moyens financiers. Fondée en 1975, cette structure aide les femmes calédoniennes en détresse.
Vendredi, en début de soirée, Laure Régnault, directrice de l’association depuis dix-sept ans, annonçait que le foyer Bethanie allait devoir « fermer ses portes », dans un long message posté sur Facebook. Elle y exprimait sa tristesse et son incompréhension face à la situation actuelle, tout en évoquant la difficulté de communication due aux violences physiques et verbales subies par l’équipe. Décrivant les insultes reçues, elle s’est alors adressée directement aux femmes concernées : « Où étaient-ils ? Où étaient vos parents? Où étaient vos familles ? Où était votre communauté ? Où était votre conjoint ? Où était le père de vos enfants ? Lorsque vous avez frappé au portail de Béthanie ? »
Un message alarmant, aujourd’hui tempéré par le président de l’association Daniel Bertaudeau. La situation demeure tout de même précaire. Les 73 millions attendus de la province Sud et les 9 millions du gouvernement n’ont pas été versés, et sur ce chiffre, seulement 30 millions ont été débloqués en première partie d’année, laissant un déficit important alors que le foyer emploie une quinzaine de salariés avec des années d’ancienneté allant de quinze à vingt ans. En cas de licenciement, l’association devra faire face à des obligations salariales conséquentes, incluant trois mois de préavis, les congés, et les indemnités, rendant la situation encore plus complexe. « Il y a une grosse obligation salariale en cas de licenciement, ce qui complique l’affaire, » précise-t-il.
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Margaux Lorenzini