Hier matin, dans la cour du commissariat central de Nouméa, autorités civiles et militaires se sont retrouvées pour une cérémonie dans le cadre de la « journée de la police nationale ». Une cérémonie présidée par le Haut-commissaire, Louis Le Franc, et en présence notamment de Jean-Marie Cavier, directeur territorial de la police nationale, de Philippe Tireloque directeur national de la sécurité publique, d’Yves Dupas, procureur de la République, du général Yann Latil, commandant supérieur des Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC), de Sonia Lagarde, maire de Nouméa, d’Eddy Lecourieux, maire du Mont-Dore, d’Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement. Cette « journée de la police nationale » est l’occasion d’honorer la mémoire des policiers morts en mission, de rendre hommage aux blessés, mais aussi de célébrer la police nationale dans toutes ses composantes et de promouvoir l’institution et ses membres, quel que soit leur corps d’appartenance. La date du 9 juillet fait écho à la loi du 9 juillet 1966 qui a fondé la police nationale contemporaine en rassemblant les personnels de la sûreté nationale et de la préfecture de police.
Tous mobilisés dans le cadre des émeutes
Alors que la Nouvelle-Calédonie vit depuis près de deux mois au rythme des violences quotidiennes et des exactions en tout genre, la cérémonie qui s’est déroulée hier matin a pris un sens très particulier alors que plusieurs fonctionnaires de police, en poste à Nouméa ou membres des unités des CRS ou du RAID venues en renfort pour rétablir l’ordre sur le territoire, ont été blessés, dont deux très grièvement (perte d’un œil pour l’un, risque d’amputation pour le second). La cérémonie d’hier était un moment important de cohésion après des semaines très dures pour les différents effectifs qui sont restés soudés et qui ont dû faire preuve d’une extraordinaire résilience depuis le début de la crise insurrectionnelle.
Cette cérémonie a également permis de saluer le travail, peut-être moins visible pour le grand public, mais tout aussi essentiel, des unités de la police judiciaire ou encore de police scientifique, qui ont un rôle essentiel d’enquête depuis le 13 mai dernier, il s’agissait également hier de saluer le travail des agents qui travaillent dans l’ombre pour assurer la logistique et la bonne coordination des moyens engagés depuis ce sombre 13 mai 2024.
Lionel Sabot