Et c’est à nouveau une école qui a été la cible des émeutiers. Hier c’est le groupe scolaire de Greslan à Dumbéa, qui a été la proie des flammes. Et ce sont plus de 600 enfants des classes maternelles et élémentaires qui se retrouvent sans école, et que la municipalité ne sait pas, faute de place, où les scolariser. L’école élémentaire avait déjà été vandalisée, elle l’a donc été de nouveau, et l’école maternelle (4 salles de classe) a été incendiée. Les Loyalistes et le Rassemblement ont réagi à cette nouvelle exaction et aux inscriptions trouvées sur place (notre photo), les condamnant avec la plus grande fermeté.
« Ces propos racistes », écrivent-ils dans un communiqué, « sur fond d’apologie du nazisme, traduisent la philosophie haineuse des émeutiers de la CCAT qui détruisent notre pays depuis plus d’un mois. Ils sont aussi la conséquence directe des déclarations racistes de certains dirigeants indépendantistes. En normalisant les propos haineux vis-à-vis de certaines communautés, des dirigeants de l’Union Calédonienne, comme Roch Wamytan ou Daniel Goa, ont radicalisé leurs militants. » Pour les Loyalistes et le Rassemblement, « ces inscriptions vont également à l’encontre des beaux discours des candidats indépendantistes qui, lors de ces législatives, n’ont eu de cesse de prôner la paix ». Et de demander : « comment ne pas constater la duplicité du discours indépendantiste qui prône la paix mais ne réagit pas devant ces actions violentes et racistes ? »
Les deux mouvements apportent leur soutien à l’ensemble de la communauté pédagogique, aux parents d’élèves et aux élèves privés aujourd’hui de leur école, « par les actes odieux d’une poignée d’irresponsables, pilotés par les pompiers pyromanes de l’Union Calédonienne. Notre jeunesse mérite mieux que les cocktails Molotov, les tags nazis et les insultes racistes de la CCAT. Nos écoles doivent rester des lieux préservés des tumultes politiques. »
Parallèlement, les émeutiers ont à nouveau tenté de s’attaquer au collège d’Auteuil, mais ce dernier, depuis plusieurs nuits, est surveillé et protégé par les parents d’élèves eux-mêmes.