La probabilité que les indépendantistes parviennent à envoyer un voire deux députés calédoniens à l’Assemblée nationale, n’a jamais été aussi grande. Ils ont mobilisé et n’ont pas été handicapés par des troisièmes voies qui, elles, ont pénalisé le camp non-indépendantiste. Dans le contexte que nous vivons, alors même que l’avenir est à la fois sombre et incertain, il faudrait que ceux qui sont encore convaincus que le futur de la Nouvelle-Calédonie ne peut se définir qu’au sein de la République, prennent conscience de l’enjeu que constituera le second tour dimanche prochain, le 7 juillet. Si le ou les candidats du FLNKS l’emportaient, les choses seraient totalement différentes, et la Métropole regarderait la Nouvelle-Calédonie avec un regard nouveau, mais très certainement dubitatif. Donc, dimanche, il faudra bien savoir ce que l’on veut, en particulier l’électorat qui a pourtant dit trois fois non à l’indépendance lors des référendums. Parce que dimanche, c’est aussi à une sorte de référendum auquel nous sommes conviés quoi qu’on dise et quoi qu’on en pense. Jamais sans doute, nous n’avions tenu aussi fortement notre avenir dans nos mains et dans notre bulletin de vote !
Nicolas Vignoles