C’est pas que j’ai oublié, c’est que je n’y ai même pas pensé ! Dimanche, c’est la fête des pères. Franchement, il va falloir faire un effort pour avoir la tête à la fête, et trouver que cette année, les cadeaux (si cadeau il y a, y compris le cendrier en pâte à sel) sont formidables. « L’ambiance » n’y est pas, c’est le moins qu’on puisse dire, à l’heure où bien des papas se retrouvent sans boulot, sans leur entreprise et parfois même hélas, sans leur maison. Nombreux sont aussi les papas qui se relaient depuis un mois sur les barrages pour protéger leur quartier, sans omettre ceux (parce qu’il y a aussi des pères parmi eux) qui ont commis des violences et des pillages, et les commettent encore ! Ça tombe mal cette fête des pères, alors que nous sommes en pleine tourmente et que l’avenir est sombre. Et qu’à cela faut ajouter que l’on nous convoque aux urnes !
Mais peut-être aussi que cette fête des pères sera comme la bouffée d’air qui empêchera que l’on se noie. Une respiration nécessaire dans des quotidiens moroses qui se prolongent et semblent ne jamais devoir finir. Il faut espérer en effet, que le sourire des enfants fêtant leur papa, nous mettra à tous, un peu de baume au cœur.
Nicolas Vignoles