Réforme constitutionnelle : la suspension n’est pas le retrait

Mercredi soir, trois jours après avoir dissous l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a tenu une conférence de presse, au cours de laquelle et pendant quatorze secondes il a été question de la Calédonie.

« Quant au projet de révision constitutionnelle sur la Nouvelle-Calédonie, qui a été voté dans les mêmes termes par les deux Chambres », a déclaré Emmanuel Macron, « j’ai décidé de le suspendre. On ne peut pas laisser l’ambiguïté dans la période. Il faut le suspendre pour donner toute sa force au dialogue sur place et au retour à l’ordre. » S’en est suivi une série d’analyses contradictoires quant à l’avenir du projet de révision, certains annonçant la disparition pure et simple du texte.

Des réactions

Dans un communiqué, un des relais de la CCAT appelle à « rester attentifs sur le fait que, juridiquement, la dissolution de l’assemblée nationale n’invalide pas des textes de lois qui ont été votés auparavant. Le texte sur le dégel du corps électoral reste dans le circuit institutionnel et un congrès de Versailles peut toujours être réuni pour l’adopter dans l’hypothèse où une majorité au sein du nouveau gouvernement se dégagerait. »

Pour sa part, Nicolas Metzdorf n’a pas caché « se montrer sévère » quant à la déclaration du président de la République. « Suspendre », a-t-il dit, « ne veut pas dire retirer. J’ai vu un reportage du journal télé qui laissait croire que la loi était mort-née. Non, la loi est suspendue, elle est en attente. Elle était suspendue par définition avec la dissolution de l’Assemblée nationale. » Estimant que de fait « ce qu’a dit le Président est quelque chose qui semblait évident », il précise que « ça ne fait plaisir à personne puisque les indépendantistes réclament le retrait et à l’heure où les commanditaires des exactions en Nouvelle-Calédonie courent toujours à l’air libre. De la part du Président, dire que l’on suspend la loi, ça n’est pas rendre hommage aux Calédoniens qui se sont mobilisés pour le dégel, pour la démocratie, pour protéger leurs quartiers et leurs maisons. »

Nicolas Vignoles

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