Louis Mapou est à son poste et à son office nous dit-on. Tant mieux. Mais pas tous les jours pour des questions de sécurité, nous dit-on encore. Toujours est-il que le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie est invisible et ne s’exprime pas, tout juste a-t-il animé la première conférence de presse de l’institution, il y a deux semaines au moins. Les membres indépendantistes du gouvernement sont d’ailleurs peu présents à ces rendez-vous médias, où l’on présente pourtant ce qu’il serait possible de faire pour soutenir l’économie calédonienne en capilotade. On voudrait pourtant que le président du 1er exécutif calédonien se montre et s’exprime, ne serait-ce que pour être aux côtés des Calédoniens dans cette période troublée. S’exprimer même, ne serait-ce que pour faire part de ses inquiétudes et de ses craintes, y compris concernant celles relatives à sa sécurité, puisque l’on sait que certains à la CCAT voudraient sans doute lui faire un sort, surtout depuis ses courageuses prises de position concernant le nickel. Et puis parler aussi pour être en adéquation avec ce qu’il nous disait dans sa déclaration de politique générale, nous appelant « à trouver ce liant qui nourrit l’affirmation de soi pour une reconnaissance de l’autre dans la construction d’un collectif, qui projette au-delà des contingences quotidiennes ».