Les médias calédoniens sont au charbon. Que l’on adhère ou non à leurs lignes éditoriales, tous nos confrères sont sur le terrain pour informer, commenter, analyser. Ils sont en première ligne, et en première ligne aussi pour subir les assauts, les menaces, les agressions, et les insultes. Ils subissent les violences des militants de la CCAT, comme parfois les récriminations de ceux qui, usés et inquiets, tiennent les barrages pour protéger leurs quartiers. L’une de nos jeunes journalistes a ainsi été victime d’un car-jacking, obligée d’abandonner sa voiture sous la menace d’un sabre d’abattis et d’adolescents probablement avinés. Mais les exemples de nos confrères et consœurs qui, dans l’exercice de leur métier, se sont retrouvés en danger ces jours derniers, est longue comme un jour sans pain. Ils ne prennent pas de risques inconsidérés, ils veulent juste faire ce pourquoi ils ont choisi cette profession. Mais c’est aussi là, une illustration de l’état de guerre dans lequel nous sommes, qui fait que, dans tous les conflits du monde, les journalistes sont les premières cibles. Il faut donc saluer l’implication de la presse du pays, et faire en sorte qu’elle aussi puisse assurer sa mission.
Nicolas Vignoles