Pourtant assigné à résidence, Christian Tein a publié vendredi 24 mai, dans la soirée, une vidéo dans laquelle il donne la position de la CCAT après la visite éclair d’Emmanuel Macron
Le responsable de la CCAT est entouré d’un certain nombre de personnes, pour cette prise de position, apparemment filmée dans les locaux de l’UC. Il se dit en effet que les militants de la CCAT auraient pris possession du siège de l’Union Calédonienne, rue de la Gazelle, à Magenta.
Le combat, c’est l’indépendance
Christian Tein explique avoir redit au chef de l’État l’opposition au dégel du corps électoral qui, a-t-il dit « est pour nous un sujet central, ça n’est pas quelque chose de banal ». Évidemment, la CCAT ne condamne pas les violences qu’elle a déclenchées, et n’appelle pas non plus au retour au calme. Tout juste Christian Tein explique que « on va demander à nos gens sur les artères principales de desserrer un peu l’étau de manière à ce que le carburant puisse aller pour servir nos populations, surtout les médicaments, les gens qui sont dialysés, les gens qui ont besoin de soins ». Et dans ces conditions, « on reste mobilisé, dit-il, on maintient la résistance dans les quartiers, mais c’est une résistance où on fait attention à nos vies. On doit aller jusqu’au bout sur ce sujet. Mais allons-y coordonnés, structurés, de manière organisée pour qu’on puisse atteindre les objectifs. L’objectif principal, c’est l’accession de notre pays à la pleine souveraineté. »
Lever les assignations à résidence
Aussi, concernant la levée des barrages, préalable essentiel à toute reprise du dialogue, Christian Tein explique que « nous avons besoin d’aller à la rencontre de nos gens, dans les quartiers, sur l’ensemble du pays jusque dans les provinces nord et Îles, pour expliquer la visite du président et les messages que nous lui avons fait passer ». Mais pour se faire, il réclame la levée de toutes les assignations à résidence qui concernent une quinzaine de responsables de la CCAT dont lui, « on ne peut pas aller sur le terrain aujourd’hui et apaiser les choses sur le terrain si on n’a pas levé ces obstacles. C’est le message pour Paris et pour le Haut-commissariat ».
Continuant à accuser la France d’être responsable de ce qui se passe, et utilisant la dialectique victimaire chère à la CCAT, Christian Tein demande aux forces de l’ordre de « lever le pied », il ajoute « c’est pas en faisant des rapports de force et en menaçant les gens, les enfants, les dames et les grands-mères dans les maisons, qu’on va trouver une niveau d’apaisement qui est convenable. »
N.V.