Vaimu’a Muliava : “La paix n’est pas une option, c’est un devoir”

Pour le gouvernement, représenté samedi après-midi par Vaimu’a Muliava et Gilbert Tyuienon, la fin des blocages est dorénavant “vitale” sous peine de voir de nombreuses personnes mourir en marge de ces débordements, faute de soins et de nourriture notamment.

Lors de la crise sanitaire de la Covid-19, Vaimu’a Muliava frappé le grand public en livrant un discours vibrant, en septembre 2021, lors d’une conférence de presse en direct où il s’était adressé directement aux Calédoniens. L’urgence de la situation actuelle a poussé le membre du gouvernement, chargé d’animer et de contrôler les secteurs de la construction, du patrimoine immobilier et des moyens, de l’urbanisme et de l’habitat, a livré une nouvelle prise de parole particulièrement poignante alors que “des gens meurent à cause des blocages”. “Aujourd’hui, on en est rendu à un moment où on compte nos morts. On est dans un moment de recueillement, les gens ont besoin de faire leur deuil”, a-t-il déclaré en préambule de sa prise de parole, alors que Gilbert Tyuienon, le porte-parole du gouvernement, avait dressé un état des lieux alarmant de la situation.

“Cela fait six jours et chaque jours de plus est un jour de trop.”

“Comment peut-on s’en sortir si on détruit notre pays ?”, a-t-il questionné. “Cela fait six jours que l’on vit dans la peur. Et là, personne n’a gagné. On est même tous perdant aujourd’hui, que ce soit les indépendantistes ou non et même ceux qui n’en ont rien à faire de la politique. Aujourd’hui, des gens meurent parce qu’on ne libère pas les routes, déplore-t-il. Il faut dorénavant être responsable. Cela fait six jours et chaque jours de plus est un jour de trop.”

Dès lors, “est-ce qu’on va continuer comme cela encore longtemps mon pays ?”, se demande-t-il. Car, pour lui, “la paix n’est pas une option, c’est un devoir”. “Il ne s’agit pas de politique actuellement, il s’agit simplement de la vie. Et la vie est trop précieuse”, dit-il.

Santé, alimentation, transports… Les priorités du gouvernement

Vaimu’a Muliava, accompagné du porte-parole du gouvernement Gilbert Tyuienon, a donc lancé un véritable appel au calme et à la raison. “La situation est en train de s’aggraver. Si on n’arrête pas l’engrenage, la situation va s’aggraver lourdement”, a déclaré Gilbert Tyuienon, pointant du doigt, une nouvelle fois, les difficultés d’accès aux soins, les problèmes d’accès à l’alimentation et les personnes en difficulté en raison de l’absence des transports alors qu’environ “3200 personnes” seraient actuellement bloquées à l’étranger ou sur le territoire, selon les chiffres communiqués par Aircalin et par Air Calédonie. “On va rentrer dans un week-end prolongé donc profitons de ce week-end pour apaiser les choses, pour se poser et pour remettre doucement notre pays en route pour que, dès la semaine prochaine, on puisse se remettre en marche. C’est tout simplement vital. Si on ajoute la crise à la crise, on va vraiment avoir des difficultés à s’en sortir”, a encore déclaré Gilbert Tyuienon. “Notre héritage à tous, c’est la paix”, a-t-il conclu.

“On va se relever très difficilement de tout cela, mais il est encore temps de le faire”, assure de son côté Vaimu’a Muliava.

Fil d'actualité

Ça commence à chiffrer…

Parce que la présence du drapeau du FLNKS sur...

« Je me sens prise au piège »

Elle n’était pas là à l’audience. Lui, oui, mais...

Peut-on se faire justice soi-même ?

Comment réagiriez-vous si, en pleine nuit, vous vous retrouviez...

« Je vole depuis que je suis petit »

Présenté au tribunal correctionnel de Nouméa la semaine passée,...

Le tribunal donne raison à la province Sud

Selon le tribunal administratif, l’obligation d’une durée de résidence...

Newsletter

Inscrivez vous pour recevoir chaque semaine notre newsletter dans votre boîte de réception.

Ça commence à chiffrer…

Parce que la présence du drapeau du FLNKS sur le nouveau permis calédonien de conduire n’est pas légale, le gouvernement a été condamné par...

« Je me sens prise au piège »

Elle n’était pas là à l’audience. Lui, oui, mais s’est peu expliqué sur ces violences commises à Poya, le 7 février. La victime est agent...

Peut-on se faire justice soi-même ?

Comment réagiriez-vous si, en pleine nuit, vous vous retrouviez face à un intrus ? Gilles J., qui comparaissait devant le tribunal correctionnel jeudi, a...